L'injonction au bonheur

Il suffit que tu t’intéresses un peu au yoga ou à la psychologie pour que tu aies accès sur tes réseaux sociaux à des contenus autour du bonheur.

Alors bien sûr notre nature humaine, en quête de sens et de sensations souhaite perpétuer les moments de bonheur.

Malgré cela, personne n’est heureux en permanence, à chaque minute de sa vie.

Et on est parfois confronté à l’injonction au bonheur.

On *devrait* être heureux, on *devrait* rechercher le bonheur à tout prix. N'a-t-on pas « tout pour être heureux » ?

Mais est-ce réellement cela le sens de la vie ?

Et quand on n'est pas bien, serait-ce juste une question de volonté d'amener de la joie dans sa vie ? Le bonheur est-il un choix ?

Je ne pense pas. Et je pense même que c’est élitiste de penser comme cela.

Le bonheur n’est ni un choix, ni un devoir.

Je crois que l’on peut cultiver sa paix, avec davantage de moments à soi, avec du temps pour des activités non-productives, manuelles ou des temps en nature.

Au contraire, je ne pense pas qu’on puisse cultiver le bonheur, car il va et vient et ne dépend par seulement d’éléments intrinsèques.

Au travers de cet article, j’avais juste envie de dire que l’on a le droit de ne pas aller bien. Ressentir de la tristesse, ou de l’anxiété, ou de la colère est utile pour mieux comprendre et dénouer les situations.

Toutes les émotions, même celles qui ne sont pas agréables, ont pour but que l'on en apprenne plus sur nous même, et ont pour but de mettre un évidence ce qui va & ce qui ne va pas. Elles peuvent nous faire prendre une nouvelle décision, un nouveau tournant. Elles sont là pour nous faire voir le monde en plus grand.

Le yoga aide à se centrer sur soi-même, sur ses émotions, sur ses ressentis, non pas à but essentiellement égoïste (bien qu'être égoïste de temps en temps ne fasse de mal à personne). Mais quand on se comprends mieux, alors on peut mieux nous décentrer, mieux vivre en société, mieux vivre les aléas des relations : une déception, une frustration, une injustice.

Lorsqu'on se connait mieux, on est pas tout le temps heureux ; mais on a les outils pour apprendre à être en paix, pour accepter les situations de confort et d'inconfort.